dimanche 21 décembre 2008

Le 21 Décembre: La Fête de St-Thomas ou La fête du Jumeau perdu

(*)

D'Angleterre - de Wombtwin.com - me vient le message de considérer ce 21 Décembre comme un jour de souvenir pour ceux qui ont perdu leur jumeau dans l'utérus.
Ceux qui ont commencé leur vie avec un fardeau de sentiments non nommés souvent rempli de tristesse.
Que ce jour souvenir soit propice pour le nommer, l' honorer pour sa brève présence, pour accepter l'évidence de sa présence et comme cadeau à ceux qui se sont évanouis de vivre en pleine conscience dans ce monde en les considérant comme des anges gardiens. Le mythe de "Castor et Pollux" me semble en dire autant.

(*)






From England come the mail- from wombtwin.com - about considering december 21 as memory day for persons who have lost their twin in the womb. Who start their life with a burden of unknow feelings mostly dark and grieves. May this remembering day be a day of naming them, honour them for their short presence accept this evidence and as a present to the one who is not there to live a full conscious life with them as an angel on our side.
To me the myth of "Castor and Pollux" tell such a story.

(*) Résines de Michèle Castaigne.

jeudi 18 décembre 2008

Montres

Elle s’était arrêtée après de bons et loyaux services et attendait sur la table du déjeuner,un sursaut d’énergie de ma part pour aller chez l’horloger remplacé la pile qui devait être usée.
En la cherchant pour la course,je ne la trouvais plus sur la table où je l’avais laissée.

Mon femme devait y être pour quelque chose, avec sa manie de ranger surtout mes affaires. Impossible de la retrouver.
Mon épouse que je soupçonnais d’un rangement intempestif se joignit à la recherche qui me conduisit même dans le vide poche de la voiture.La tension nerveuse était montée d’un cran.
Après quelques minutes d’une recherche nerveuse, d’un mouvement machinal, je relevai la manche de mon pull pour la trouver à mon poignet.

Confus,je m’excusais et partais au plus vite chez le bijoutier-horloger où après le passage des deux portes du sas, anti-vol, je me trouvais dans la file derrière deux dames.
Enfin,mon tour arriva et ma montre disparu dans les coulisses de l’atelier.Le temps s’était arrêté, ici aussi, c’était un autre monde. Cela ne tournait pas rond, tant de temps pour une petite pile à changer.

Ma montre était de retour, mais surprise les aiguilles ne fonctionnaient plus, le mécanisme était bloqué.Ce n’était pas la pile semblait-il.Le père du bijoutier, horloger retraité, appelé sans doute en renfort par le fils, m’expliqua qu’un nettoyage s’averrait nécessaire, vu la présence d’une poussière ou de corrosion.

Le coût de l’entretien d’une montre déjà âgée, fit basculer mon choix vers l’achat d’une montre du même genre, double du prix de l’entretien.De l’étalage,il me sortit une montre neuve standard, la même que l’ancienne, à un prix double de la réparation.En deux temps trois mouvements,la transaction fut faite. J’avais deux montres,une neuve et la vielle en panne.

Le soir, je constatait que l’ancienne montre déposée sur mon bureau s’était remise en route, spontanément.
Quel était le sens de cet achat impulsif me rendant propriétaire de deux montres jumelles fonctionnant à merveille.

vendredi 28 novembre 2008

Gauchère

Avec les travaux, les wagons du train 8758 s’étaient décalés sur le quai, bousculant mes habitudes et agglutinant les navetteurs devant les portes des deux premiers wagons.
Louvoyant rapidement dans le flot des voyageurs à l’assaut des portes qui s’ouvraient, je passais à l’arrière du train pour trouver, je l’espérais une place assise. En entrant rapidement dans le dernier wagon, déjà bien occupé, je m’installais contrairement aux autres jours sur une petite banquette, le long de la vitre, laissant mon coté gauche libre.
Une jeune dame vient s’installer immédiatement auprès moi coté couloir, me poussant par sa présence, sans confort et espace contre la vitre.

Cinq minutes plus tard, bravant les usages des omnibus remplis de voyageurs taiseux et distants, elle m’interrogea sur la nature de la revue que je venais d’ouvrir et qu’elle ne connaissait pas.
Un bout de conversation débuta puis chacun vaqua à ses occupations. Je me plongeais dans un livre.
Nos corps se frôlaient vu l’exiguïté de la banquette, de temps à autres les secousses dues à la voie, nous poussaient légèrement l’un vers l’autre, dans un affleurement agréable et distrayant.
Alors que je me plongeais dans un nouveau chapitre, elle pris son bic et sorti un calepin, pour prendre des notes avec sa main gauche. Elle n’aurait pu faire l’opération à droite, tant l’espace était confiné. Gauchère, elle pouvait prendre ses notes aisément.

Une pensée bâtie sur une sensation, jaillit des profondeurs de ma conscience.
Le report de sa maîtrise de la main droite sur la main gauche, était causée par la présence de son compagnon à droite, comme si les contraintes d’espace de l’ensemble formé par les deux, s’étaient superposées à celle d’un solitaire.
L’ensemble avait perdu sa partie droite et l’énergie de développement avait fixé à gauche les fonctions habituelles, du moins en ce qui concernait la maîtrise de l’écriture.
Elle était gauchère, car son côté droit était surtout et toujours en souffrance de l’absence de l’autre.

Cette pensée fugace envisageable dans une situation passée, s’éloigna m’entraînant dans un état serein, jadis ressenti.
Aurait-elle questionné un autre que moi de cette manière. Peut-être.
Etait-ce sa manière de vivre, sa quête vers le retour aux anciennes sensations, sans cesse faite dans un autre temps et un autre lieu et dont aujourd’hui, j’étais la cible et le témoin.

samedi 15 novembre 2008

Nirvana


Assis cote à cote, derrière le bureau pour une cession de travail, nous avions échangé au-delà de la matière à transmettre jusqu’au moment où un mouvement involontaire rapprochant nos pieds,  avait ouvert un espace nouveau.
Elle me dit ; « Le mouvement de la jambe qui s’éloigne d’un voisin, signifie un éloignement,une protection, une fuite. »
Les confidences, à propos de l’hospitalisation de son père, son état de stress et de tétanie de son coté gauche, venaient de passer du registre pénible vers un ton de légèreté, de joie profonde, envahissante.
Par ce décodage d’un mouvement spontané de la jambe et du pied, elle me donnait un élément de compréhension d’un moment magique vécu l’année précédente, sur le train au voisinage à ma gauche, d’une femme inconnue qui en effet portait son pied vers moi.
Ce moment décrit, elle proposa de son coté, le même type de rencontre, la même impression de joie envahissante, profonde,hors catégories habituelles qui envahi comme un tsunami. Cela lui était arrivé trois fois.

Le moment présent semblait autant chez elle que chez moi, se nourrir d’une expérience passée pour la ramener dans l’instant, en compensation sans doute de l’échange des sentiments douloureux à propos de son père.

Nous vivions elle et moi, joyeux de ces souvenirs comme si notre proximité, notre interaction correspondait à un moment avant un détachement pénible, comme si elle et moi avions retrouvé ce moment de proximité joyeuse, comme avant le drame de la séparation d’avec notre double.

Nous étions deux survivants que les circonstances avaient rapprochés le temps d’une session de travail. Par ma présence à sa gauche, j’occupais son coté de souffrance, celui de ses maux de têtes, de ses otites, de la tétanie qui la faisait souffrir maintenant et l’effaçait de ses maux.
J’étais représentant de son jumeau, elle représentait ma jumelle.
Le temps nous avait rendu, la sensation et l’humeur d’une parenthèse de gémellité..

vendredi 7 novembre 2008

Kooi


La force du symbole était là dans toute sa vigueur,à mes yeux du moins. L'artiste avait par son imagination fertile et féconde, apporté l'allégorie nécessaire et suffisante pour remettre en scène l'indicible.
Comme le code de décryptage d'un message codé,permet de pénétrer au coeur de celui-ci, ma connaissance passée m'en avait donné l'accès.
L'essentiel y était dit, dans une allégorie de toute beauté. "L'apprivoisement d'un koï volant par une main".

Subtilité de l'art qui permet toutes les explorations, toutes les hypothèses et qui touche le tréfonds de l'âme.

Pour lui faire hommage indirectement car que savait-elle de cette quête qui portait aussi son art!.
J'avais tenté de symboliser dans mon environnement le dessin aperçu sur le blog et cherché à plusieurs reprises une place adéquate pour la photographie du gros poisson de bois rouge,genre kooi dont le deuxième exemplaire restait à la maison,
le premier étant chez ma plus jeune, elle aussi du signe poisson.

L'image était comme là enfin et curieusement comme un avorton sur un ventre de femme enceinte,d'un jumeau esseulé.

jeudi 23 octobre 2008

Penpal

Sur le bord de l' autoroute A31 des petits schtroumpfs annonçaient aux enfants un espace jeu, à quelques Kms de Macon.
Etonnant, ces petits personnages avaient vraiment conquis une surface géographique bien plus grande que celles des BDs de mes années de jeunesse.
Son nom, me revient en mémoire,Mary-Lou,elle était américaine et adolescent, je correspondais avec elle pour améliorer mon anglais.
Pour elle,je les avais dessinés dans un courrier ces petits gnomes, ces farfadets, ces personnages d'un autre monde,je m'en rappelle.
J'étais à la quête, par cette écriture non pas de l'ame soeur à ma porte, non pas celle qui aurait été dans ma réalité, mais de celle mystérieuse dans un autre monde, le nouveau monde.
J'écrivais au loin, dans une quête, subtile, infantile même.
N'étais-ce pas un indice de plus pour constater que finalement ma recherche était orientée vers celle qui me manquait et qui ne pouvait être à mes pieds, ma jumelle perdue

lundi 29 septembre 2008

L'envoi express.










Mon témoignage de jumeau survivant devait paraître dans un livre de témoignages intitulé " A Silent cry" fin Juin.
L'éditrice m'en avait promis un exemplaire de contribution et annoncé son envoi.
Un mois plus tard,inquiet de n'avoir rien vu venir, gêné, j'avais risqué un mail à propos de possible ennui d'expédition.
Deux jours plus tard, alors que j'étais à la maison pour un jour de congé,le livre m'était parvenu dans la boite aux lettres.
Satisfait,je l'avais déposé sur la table de la cuisine.
"Tiens, dit mon épouse,on t'en a envoyé un deuxième"
"Un deuxième, parce que tu en as déjà reçu un premier"
"Oui" me dit-elle," Je l'ai rangé sur ton étagère".
"Cà, c'est un comble, Tu ne me l'as pas dit, pourtant ce n'est pas tous les jours quand même que je reçois un colis d'Angleterre"

J'étais scié. non seulement,je n'étais pas mis au courant de son arrivée, immédiatement mais en plus de quoi avais-je l'air en en réclamant un deuxième exemplaire de ce que j'avais déjà reçu, à mon insu.
Immédiatement,je lançais un mail vers l'éditrice pour la remercier de l'envoi express, tout en réclamant le numéro de compte en banque pour payer celui que j'avais reçu indûment.

La tempère intérieure apaisée,je constatais qu'une fois de plus, la dualité jouait dans mon entourage. J'avais a présent deux fois le même livre. Comme une coïncidence de plus renforçant de l'extérieur ce que je vivais de l'intérieur, mon état de survivant.

dimanche 21 septembre 2008

Coïncidence


Dans l'intervalle d'un mois, en jardinant j'ai sur des écorces aperçus deux fois un même type de chenilles. C'était la première fois que j'en découvrais de pareilles. Sans être plus attentif qu'autrefois, mais sans doute en étant plus proche de la terre par ce désherbage le long de la clôture mitoyenne.
Petites merveilles de la nature avec des taches sur le dessus qui les font ressembler à de petits serpents.
A la deuxième,face à cette répétition, cette insistance, cette coïncidence, je me suis mis en recherche sur l'Internet pour en trouver le nom.
Qu'allaient-elles devenir en se métamorphosant.
Deux chenilles identiques, jumelles quelque part dans leur ressemblance, l'une dans la partie avant du jardin, l'autre dans la partie arrière. jumelles séparées par le destin, différentes, l'une dans le présent, l'autre soeur ou frère déjà, dans un autre espace temps.
Symbole d'un devenir réel et rempli de mystères. Alors que la dernière se promenait toujours, l'autre était devenue; papillon de nuit.

vendredi 15 août 2008

Mouvement

Comme une nef, elle vogue
Vers le trottoir ensoleillé
Vive,assurée,elle tangue
Enveloppe mystère.

Elle porte,me dit-on
Son ventre comme une voile
Fièrement,en avant
Comme une femme enceinte

Elle vogue portant,
Comme un pendentif
Celle qu'elle était avant
Le choc sur le récif.

Comme un précieux trésor
Qui a perdu son sens,
Elle cherche esseulée
La part en elle couvée

vendredi 8 août 2008

La rencontre en sous-sol

Pour le suivi d'un chantier en ville, pour mon employeur, d'habitude, j'accompagnais ma collègue motorisée. Vu un empêchement j'avais pour la première fois de l'année, à disposition ce jour là, un véhicule de service.
Après être monté au 7ème étage pour prendre les clés, j'étais descendu au niveau moins trois, pour prendre la voiture désignée.
Alors que je m'activais à la reconnaissance des éléments de la conduite et allais mettre en route, un véhicule vient se parquer à ma gauche.
Surprise, la conductrice était ma collègue préférée celle avec qui je partage depuis deux ans des expériences de développement personnel, des moments de découvertes notamment à partir de constellations familiales. C'est elle qui s'était effondrée sur le sol de saisissement, face à un constellant tant l'émotion était forte.
L'affinité qui me lie a elle est grande,et je la classe dans les survivantes.
De nous trouver ainsi chacun dans son habitacle, dans sa bulle dans le sous-sol, me renvoyait à la symbolique de l'utérus et de deux embryons présents, cote à cote comme les voitures. C'était comme une confirmation de notre lien particulier.
En soi une synchronicité, un reflet du monde vers nous, jumeau esseulé.

jeudi 17 juillet 2008

Ma fille ainée

Bain matinal, le mot « tristounet « repasse dans ma tête et s’associe à la réflexion d’une amie à propos de la tristesse qu’elle percevait chez ma fille, à l’âge où celle-ci devait avoir 3 ,4 ans. Cette réflexion nous avait laissé sans réaction, car comment en effet voir en elle ce que nous ne pouvions voir en nous.
Les nombreux soirs de pleurs qui s’étaient succédés au moment de la mise au lit, avant qu’elle puisse s’endormir venaient eux aussi de revenir sur le tapis.
Pleurs toujours présents dans ma mémoire comme question à résoudre.

Puis mon préavis du 7 Févier, s’ajouta au puzzle à résoudre et une image apparu par association, celle de l’anniversaire de celle-ci, le lendemain.
Cette rupture et cet anniversaire n’étaient-ils pas lié par le principe du remplacement de l’être aimé, décédé, développé dans la théorie de Bert Hellinger.
Ma fille aurait ainsi pu être mandatée, offerte par l’inconscient familial pour faire revivre ma jumelle.
La tristesse perçue par cette amie, les pleurs nocturnes exprimaient aussi la tristesse inexprimable que je portais face à cette jumelle et qu’elle tentait de me faire saisir pour me pousser à la guérison.
Sa profession, infirmière, choisie pour soigner son père entrait tout à fait dans un souhait curatif conséquent à cette mission de remplacement.
Nous étions avec cette association entre la date de naissance et celle de mes préavis entré dans un nouveau domaine d’analyse, dans un espace tout à fait différent, la relation autour de cet fait toujours étrange de la gémellité.
La thèse étant posée, à l’examen des dates, il y avait vraiment concentration de faits importants dans cette période de Février.

L’accident total de ma voiture le premier mars qui suivait pouvait aussi être un indice de cette matrice en souffrance qui venait de voire disparaître un de ses occupants.

vendredi 11 juillet 2008

Le bocal


Dans le petit restaurant à la sortie duquel j'avais été présenté à Renaud, je déjeunais avec mon ex-collègue, celle avec qui j’avais dix ans plus tôt, partagé pendant trois ans le même bureau, avant de déménager dans un bureau paysager.
Depuis notre séparation due à mon préavis, nous avions eu l’occasion de partager quelque repas de midi. Le dernier, datait de plus de deux ans.
De reparcourir le cercle des connaissances, des moments communs, nous avait fait du bien.
En guise de conclusion, elle rappella une de mes phrases qui l’avait beaucoup marquée et que je devais avoir dite quelques mois après notre séparation forcée.


“Oui, nous deux, nous étions comme deux poissons rouges dans le même bocal.”

Cette métaphore n’était plus dans ma mémoire, ni dans ma grille du temps, mais elle synthétisait sans doute avant que je n’en aie la confirmation de Renaud, la situation projetée de la symbiose foetale qui était mise en scène dans cette période de cohabitation.
La phrase l'avait étonnée et marquée. Cette perception me donna envie de lui parler de mon texte en anglais qui marquait finalement le développement de cette thèse.
Nous étions des survivants mis en face par hasard.

mardi 8 juillet 2008

Collègue de bureau

Elle fait partie des collègues avec qui je ressent une affinité particulière suite à une émotion étonnante vécue en sa présence, un midi, après le retour de la Sadhana. Puis quelques temps plus tard, elle m’avait confié, à la machine à café, l’impression puissante et forte d’unité, de numinosité qui l’avait envahie à Montmartre lors d’une viste à la basilique. Ces événements nous avait rapprochés mais je sentais chez elle, une sorte de frein ferme et net à poursuivre et à échanger dans ces domaines. Elle ne donna pas suite à la proposition de prendre ensemble le sandwish du midi.
Au printemps suivant, elle m’offrit quelques plants de Tournesol, ma fleur fétiche. Il fallait toujours un élément concret pour entrer en dialogue. Bien des mois après, la distance avait commencé à fondre au fur et à mesure de son passage auprès de ma collègue avec qui elle partageait un objectif d’apprentissage d’une langue étrangère.
Un premier échange sur la claustrophobie qu’elle vivait au cinéma, nous avait encore rapproché.
L’année dernière, elle décida de participer au cours de Tai Chi et de ce fait, ouvrit l’espace à un échange plus riche entre nous.A partir d’une lecture sur cette activité, le sujet qui nous lança dans un échange profond était sa sensation de vertige qui l’empèchait de s’approcher de mon nouvel espace de travail donnant la vue sur le patio à partir du 7 ème étage. Au centre du plateau, ou je l’avais rejoint, de fil en aiguille, malgré mes questions exploratoires, pour cerner cette particularité qu’elle souligna d’un « Oui Docteur » elle accepta de répondre sans difficulté, en toute confiance.
J’appris qu’elle ne supportait pas que l’on s’approcha d’elle par le coté gauche, qu’elle avait une oreille moins sensible de ce coté et qu’elle s’arrangeait toujours pour transporter le contact vers le coté droit.
Le champ entre nous me laissait supposer qu’elle aussi était une survivante mais elle ne sourcillait pas à mes invitations de prendre ce point de vue pour l’explorer de son coté. Il fallait aller lentement, prudemment,et encore. La maturation d’un échange de ce type demandait du temps, beaucoup de temps. Il n’y avait pas de son coté une demande nette précise.Seules les circonstances pourraient faire bouger la situation, il fallait patienter, patienter.

jeudi 26 juin 2008

De gauche


Ce personnage féminin qui apparaît dans mes rêves venant,se présentant toujours du coté gauche confirme-t-il un élément de mon histoire.Sans doute y a-t-il le fait que le coté gauche représente déjà l'inconscient et que manifestement ces messages de la nuit en viennent.
Que me dit l'univers à propos de la gauche.
Lundi dernier sur le tram, en cette période où les vacances débutent, les places assises se multiplient.En face de moi,un ami avec qui j'échange les dernières nouvelles. Il se lève pour descendre à l'arrêt, monte en coup de vent une jeune dame. Elle vient s'asseoir à ma gauche, me frôle subtilement. L'inertie donnée par ces nouveaux trams est vraiment forte. Elle est enveloppée d'un parfum étonnant, ce n'est pas l'habitude des navetteurs. Comme pour attirer l'attention sur elle. Au réveil ce matin là, une même scène, coté gauche m'avait tiré du sommeil. Ma visiteuse virtuelle se concrétisait deux heures plus tard. Ce n'est vraiment pas tous les jours que de telles coïncidences arrivent.
Présage joyeux,amusant pour débuter la semaine.

Deux jours plus tard,au retour, c'est une jeune africaine qui s'agite à ma gauche et me touche tout le long du trajet, ne gardant pas la discrétion d'usage.
En écrivant sur son bout de papier, presque chaque fois qu'elle va a la ligne, un petit coup de coude léger, discret.
Je laisse faire, pourquoi ne pas accepter ce petit massage à gauche. Cherche-t-elle le contact, je reste dans ma bulle sans plus en poursuivant ma lecture.
En re parcourant le blog je constate que dans le couple en résine photographié ( Création Michèle Castaigne) , la femme se situe à gauche, discrète, les yeux fermés comme dans un autre monde.
Elles viennent ces chouettes, de la nuit.
Symbolise-t-elle que ma jumelle à véçu à ma gauche le temps de sa présence. Mémoire de forme engrammée qui se réveille à ce doux souvenir.
Mon coté gauche est comme une oreille qui cherche le contact,comme une coupe en creux qui attend depuis longtemps qu'elle revienne.Mon coté gauche est comme un aimant qui attire l'autre en creux qui a la même demande de réunification.

samedi 21 juin 2008

Amiotiquement vôtre

Nous sommes issus du monde aquatique, où il n’y avait pas de conscience,de mental,dans une semi obscurité,les images extérieures n’existaient pas. C’était un monde de sensations et de bruits. Une sorte de chaos organisé tendu vers un objectif précis, la vie.
Notre corps en construction, a réagi à son milieu, le milieu l’a influencé et la mémoire de ces événements s’est inscrite dans nos cellules, nos muscles.
Notre chemin vers la conscience,s’est déroulé dans l’inter-action avec la mère, le père, l’environnement, dans la lumière lentement, nous sommes entrés dans la communication puis nous avons pris conscience.
Notre expérience in utero est inaccessible mentalement, pourtant nous pouvons l’imaginer, nous en faire une représentation par les faits que notre inconscient puissant projette dans notre environnement.
Les rêves peuvent aussi représenter une mise en scène nocturne, propice, en l’absence de lumière et de mouvement, d’actions de cette histoire.
Nous pouvons y lire, en décalage, via les symboles, les mythes, les messages que nous envoie l’inconscient.
Nous pouvons également,dans le registre extérieur, lire les événements, les mise en scène dans notre entourage immédiat, les rencontres que nous faisons au cours du temps, comme un rêve éveillé qu’il nous faudra interpréter.
Ce passage par le monde extérieur, m’a été rendu perceptible entre autres, par une petite œuvre d’art, que j’ai fabriquée avec deux pierres qui représentaient plus ou moins des têtes. L’une avait la taille d’un pamplemousse,l’autre la taille d’une fraise. Le support pour les présenté, l’une a coté de l’autre,était un bout de bois rectangulaire d’une quinzaine de cm.Le montage était placé sur une petite bibliothèque séparant le living en deux.
C’était bien la première fois que cette envie m’avait traversée.
Pendant des mois, le montage était resté en place dans le décors familial jusqu’au jour où j’appris par un collègue l’hypothèse de ma gémellité perdue in utero.
Qu’elle ne fut pas alors ma surprise face à ce petit montage, qui comme une prémonition, comme un acte inconscient préparait le terrain, J’avais représenté le symbole de ce qui me travaillait depuis des années.
Et ce n’était pas le premier indice, en plus de cette clé de décodage, une liste impressionnante d’autres indices étaient présents dans mon entourage.
Il y avait en moi, la nécessité de mettre en mots cet événement, de mettre en acte ce qui était la charge lourde de l’événement qui m’avait marqué.Un force me poussait à chercher, a résoudre cet énigme, de mettre à la conscience ce qui parasitait mon unité.
Comme il n’y avait pas de mots pour exprimer cet indicible,c’était par les images et les sensations, les messagers féminins ou masculins que les messages m’étaient envoyés.
Cette période de mon temps, n’était accessible que par la sensation, l’intuition. Il n’y avait pas de conscience mais des faits corporels, émotionnels.
Pour entrer pleinement dans ce monde, après cette tragédie si difficile pour nous, il faut emprunter le chemin du symbole, de la sensation.
C’est ainsi que des techniques modernes se présentent,en plus des canaux traditionnels qu’on été la peinture, l’écriture, la poésie.
A présent la kinésiologie,l e rebirth, la PCI, la méthode des cuirasses et bien d’autres techniques corporelles sont à disposition

Notre corps cherche à se soulager de cette souffrance qui ne nous appartient pas, qui est due à la complexité de la vie et de ses tentatives manquées d’assurer absolument et par devers nous la reproduction de l’espèce humaine.
Notre corps veut porter à notre conscience la nécessité de reparcourir, de réparer ces états qu’il ne souhaite pas nous voir porter, un peu comme un service après ventes assurant la garantie de bon fonctionnement.

Notre corps veut se soulager de cette souffrance, de cet indicible qui nous coupe en deux, il veut la réalisation de notre unité bien mise à mal par cette gémellité manquée qui pourrait d’ailleurs être un des fondements nécessaires pour obtenir les succès que la vie s’octroie. deux tentatives pour une réussite.
Il nous presse de prendre conscience, de comprendre les symptômes, les projections, les lapsus, les tensions, le stress qui nous empêche de poursuivre notre individualisation.
Mais ne sommes nous pas là avec nos peurs, nos angoisses, nos interventions intempestives et celles de ceux qui croient savoir, pour freiner le plus possible ce processus de guérison.
Pour ceux qui sont dans cette déchirure de la gémellité, il suffit de lire les signes qui nous sont donnés, de leur trouver un sens en les accumulant comme le fait la police dans une enquête criminelle.
Le soulagement de la tension, le Aha permet de mesurer la justesse, de s’assurer de la vérité de la démarche. L’apaisement suit, preuve de la justesse de l’hypothèse.

lundi 9 juin 2008

Oeil de Dieu



Cette image appellée œil de Dieu, prise par Hubble, m’est venue d’un contexte différent mais elle apparaît au bon moment, d’une manière étonnante.

Elle pourrait appartenir à la symbolique VTS. La nature nous a laissé vivre,naître à partir de l’obscurité, comme une perle vivante,seul.
Louons le seigneur pour cette vie qui nous habite,qui a été possible.
Donnons la main à ceux qui souffrent de leur autre part manquante. La vie est nôtre,marchons pas à pas selon notre destin,vers la lumière,comme une promesse qui s’accomplit aussi au nom de l’autre, notre alter ego, notre ange gardien.
Comme Castor et Pollux dans la légende, l’un est sur la terre,l’autre est dans le ciel.
Un seul est dans la lumière pour deux..

jeudi 5 juin 2008

Le flash















En face du petit raidillon, la porte cochère d’une ancienne ferme dans laquelle j’avais manqué d’être partenaire d’un projet pour un logement groupé. La porte rouge et blanc, en cet instant matinal, semble avaler la route. 
La route est langue de cette bouche.
Une amie habite le corps du logis, longtemps nous avons partagé profondément, parfois nous faisions des ballades comme frère et sœur. Nous partagions des rêves. Une foi profonde nous, était commune.
Depuis quelques temps, ce n’est plus la même chose, un espace s’est installé entre nous. Dommage, cette distance se marque de plus en plus mais qu’y faire, nos chemins longtemps parallèles s’écartent de plus en plus.

La porte striée,rouge et blanc apparaît entière dans toute sa fraîcheur, c’est un beau spectacle, elle est comme une bouche immense qui n’avale plus les chars remplis de paille, de foin, elle est devenue un habitat groupé, seul les piétons la traversent.

Une confidence de cette amie me traverse l’esprit. « Elle est enfermée dans une pièce noire, elle hurle de peur, d’angoisse. » C’est une punition de sa mère quand elle était enfant. Celle-ci la rejette, elle a trois quatre ans.

Qu’une mère soit dans un tel état me trouble à nouveau.
Une hypothèse me traverse. Et si au lieu d’y voir sa fille, elle y voyait, sa jumelle perdue, dans une identification fantasmatique.
Un peu comme ma peur à moi, de toucher mes enfants bébés, les bébés de mes frères et sœurs.
Peur d'approcher mes sensations de survivant, les sensations du stress intra-utérin.
Stress qui a tout a fait disparu et que je n’ai pas ressenti avec  mon dernier petit fils.

Si sa mère était une jumelle survivante, projetant sur sa fille, ce qu’elle a vécu dans le ventre de sa mère. Le rejet de l’être en train de mourir, celui dont il faut s’éloigner absolument pour ne pas être entraîner avec lui, celui qu’il faut garder à distance.

Sensation incontrôlable par la raison car viscérale, engrammée à tout jamais dans son corps.
Le danger ultime, il faut s’en protéger, il faut fuir l’évanescence, la maladie et la mort de l’être à coté.

Télescopage du temps. Sensation hors d’une structure du temps.
Pourquoi cette pensée me traverse-t-elle ? Pourrait-elle l’entendre et être délivrée de ce poids sur lequel elle ne sait mettre des mots.
Mystère une fois encore. Hypothèse toujours.

lundi 2 juin 2008

Le rêve du matin

Et ce n’était pas le seul indice du jour. Il y avait eu le matin même venant de la nuit, le rêve que j’avais pu cueillir. Alors que mes images nocturnes se faisaient rares, depuis quelques semaines, j’avais été servi quelques heures avant le café.
« Dans le rôle d’un sauveteur,je portais une femme relativement légère, de petite taille, de la taille d’une amie de longue date, Lionnelle, elle n’avait pas de poids. Sa tête étant du coté gauche et je la transportais à bout de bras. Sur un trottoir, j’étais entré jusqu’aux genoux dans une flaque d’eau, puis j’en sortais rapidement pour poursuivre le chemin et entrer enfin dans une sorte de gare routière, souterraine, immense grotte. L’endroit portait le nom d’un lieu de ma jeunesse, nom d’une piscine en centre ville.
Alors que le récit était épars, que seules quelques images étaient conscientes, je le ressenti quand même comme significatif, notamment à propos de la femme.
Alors que dans les rêves précédents, elle était seulement apparue proche, dans mon champ d’intimité, à gauche toujours, voilà qu’elle portait à présent un nom et que le contact était ferme. Je l’avais sur les bras.
Il y avait une suggestion de prise de contact des éléments masculins et féminins. Ceux-ci devenaient proches, se rencontraient, entraient en conjonction.
L’endroit de destination était aussi symbolique, par son nom, il désignait une piscine et l’espace était une grotte.
J’y lisais, à présent dans mon imaginaire la forme, le symbole de l’utérus, de la terre mère.

Ma jumelle longtemps part de moi, mais éloignée de ma conscience, j’étais invité à la rendre à son destin. La part d’elle en moi, je la portais moi le survivant, à l’endroit où nous avions cohabités.
Moi le jumeau survivant, j’avais à en faire le deuil, à m’en séparer.
Etait-ce la lecture de D.W. Winnicott du début du mois qui avait déclenché ce processus. Ces images nocturnes, étaient - elles réactivées par la relecture sur le train du chapitre qui m’avait touché en début de mois.
De toute manière d’apprendre par lui, qu’un de ses patients avait exprimé dans une séance de psychanalyse, une dissociation entre l’élément masculin et féminin en lui, m’avait touché profondément. Un élément féminin en lui parlait à son psychanalyste.
Il était possible qu’en moi, une part féminine existe et agisse parallèlement, me squatte pour le dire autrement, cherche aussi son existence psychique qu’elle n’avait pu développer dans son corps devenu évanescent et qu’elle poursuivait en moi.

C‘était un travail de mémoire qui n’avait rien à voir avec la théorie psychanalytique qu’il pouvait mettre en évidence. C’était d’une autre nature, une sorte de conte, de fantaisie thérapeutique.
Ces moments me confirmaient, me donnaient une fois encore l’assurance de ce qu’avait été pour moi l’hypothèse du VTS.
J’étais structuré doublement, ma part réelle et ma part virtuelle, et le chapitre du livre « Jeu et réalité, » m’avait apporté le filtre d’analyse me permettant d’en sortir. Les images et les coïncidences avaient fait le reste et me conduisaient vers plus unité.

D.W. Winnicot « Jeu et réalité » Folio Essai V La créativité et ses origines. §§ 2 Clivage des éléments masculins et féminins chez l’homme et chez la femme.(cas clinique page 140)

jeudi 29 mai 2008

Coffee





Café virtuel



L’idée m’avait traversé la tête, le matin, sur le train à propos de ma collègue préférée hospitalisée pour une sérieuse opération. Lui envoyer en MMS la photo d’un café simplement, café virtuel, sans doute mais que j’aurais volontiers partagé avec elle comme cela nous arrivait une ou deux fois par semaine. La machine à café du fond, réglable pour la dose de café, n’avait plus de gobelet en carton et refusait donc de livrer la commande. En solution de remplacement, j’allais chercher à la cuisinette un gobelet en plastique, qui au retour était devenu deux car cela me semblait plus logique de faire la photo avec deux récipients.
Entre temps la machine, s’était mise en statut « Dérangement. »

Les deux gobelets en plastique en main, je me rendis au coffee corner près de mon bureau pour commander enfin le café que je souhaitais boire. La machine fonctionnait correctement et j’eu alors en main, un café servi dans un gobelet en carton,deux gobelets en plastique blanc vide que je déposais sur la table du coffee corner pour faire la photo et enfin envoyer le MMS.
Coïncidence curieuse, la vue de ces gobelets me suggéra que,j’avais en face de moi, le symbole de la gémellité ;
-le survivant (café chaud dans le gobelet en carton)
-l’évanescent,le gobelet blanc, comme un ange, vide et abstrait.

Ma collègue, pouvait aussi être vue comme la jumelle manquante, disparue de l’espace commun.
Il y avait toujours des traces de cet événement, sans doute d’une manière subtile et poétique mais combien juste.
Comme si l’extérieur me symbolisait une fois de plus, dans un ballet ordonné de coïncidence, à nouveau ma problématique de jumeau.
Comme pour Sherlock Holmes, un indice supplémentaire se versait bien malgré moi au dossier pour l’épaissir.

samedi 24 mai 2008

Clivage

Dans un entretien de sa clinique, l'auteur entendait un patient lui parler d'une demande essentiellement féminine. Son patient était un homme.
Suis-je fou pour relever ce fait, lui dit le psy.Une femme me parle et j’ai un homme sur mon divan.
L'interprétation ne choqua guère le patient qui au contraire en fut utilement perturbé.
Sa thérapie fit un pas en avant.

Un élément féminin cohabitait, avec un élément assurément et pleinement masculin.
Dissociation expliquée comme la matérialisation de la projection d'une mère pouponnant un fils qu'elle aurait voulu fille.

Hypothèse, explicative sans doute mais que penser d'une autre hypothèse tout aussi folle peut-être d'un survivant en deuil de sa jumelle qui gardait en temps que locataire psychique celle-ci.

Echo à "Jeu et réalité" D.W. Winnicott Folio Essais Chapitre 5 La créativité et ses origines. §§ sur le Clivage; page 139 et suivantes.

samedi 17 mai 2008

Chaussettes


Elles étaient placées les unes à côté des autres sur le bord de la petite manne à linge, au pied de l’évier double à gauche, celui dont on ne se sert jamais, sinon pour déposer les cintres et objets en passage vers le rangement.
Cette mise en rectangle des chaussettes orphelines n’était pas, je crois mon choix, mais le sien. En principe, je les empilais sur la deuxième planche de l’armoire, à droite, en attendant, excédé par leur nombre de tenter, de les appareiller.
Tache difficile car la plupart étaient sans caractères, unies et de teintes sombres. Souvent, seule la texture et le tricotage des bords permettaient de trouver leur double. Leur nombre m’excéda.

Comment était-ce possible de les faire disparaître à cette allure, une de temps en temps passe encore mais par exemple les vertes, avec une rangée longitudinale de petites fleurs colorées, comment était-ce possible de les égarer. Visibles jolies, elles ne pouvaient se perdre.
Quel était le prédateur qui agissait ainsi à couvert.

Depuis longtemps les chaussettes perdues avaient été un de mes soucis domestiques majeur. Où passaient-elles! Sans doute était-ce toujours les mêmes, entassées à nouveau tous les 6 mois. De mémoire de propriétaire, il y avait bien dix ans que certaines attendaient un compagnon ou une compagne, ou l’autre car elles étaient de toutes façons asexuées.

Le thème était récurrent, les appareiller, faire un tas d’abord, patiemment par teinte, motif, textures,leur trouver un double. Peine perdue d’ailleurs car d’expérience j’aurais pu dire qu’après 15 jours, la solitaire s’enfonçait dans le célibat définitif.
Il y avait aussi une impossibilité chez moi, d’écarter celle qui définitivement en rade présentait son inutilité dérangeante.
Cela me fendait le cœur de l’éliminer et je n’aurais jamais envisagé froidement de la mettre à la poubelle. La pensée, je la retrouverais, la manquante, dès que j’aurais jeter la première, m’obsédait, me figeait.
Je ne pouvais leur faire le sort, injuste d’inutilité. N’attendaient-elles pas courageusement dans leur solitude leur compagnon, leur compagne.

Etait-ce l’effet de la méditation qui m’avait cette fois donné l’outil pour ouvrir la boite à surprise, le trou noir qui cachait la motivation de cette habitude tenace de la collection inutile.
Ce n’était pas une question de prix, c’était peut-être, une question de principe, un TOC comme on dit maintenant, un TOC digne d’un vieux célibataire qui n’a pas la liberté de profiter de l’aubaine et de remplacer joyeusement celle qui avait failli et qui se remplissait lentement de poussières.

Ce matin j’avais un regard autre différent, je portais mon attention et soudain le flash se fit. Chacune attendait sa jumelle.
Un mot s’était glissé à la place de l’autre,ce n’était plus l’objet qui prenait mon attention. Le sens de la collection devenait clair.
Symboliquement, je ne pouvais éliminer le symbole de la quête de l’autre perdu.
Fondamentalement, je ne pouvais lui faire un sort et admettre de disparaître avec lui.
Une par une, elles s’étaient additionnées sur le bord, pour visuellement me conduire à cette constatation. C’était le nombre, plus que les teintes qui avait été nécessaire pour cette prise de conscience, que ma quête s’exprimait là aussi à travers mes chaussettes.

dimanche 6 avril 2008

Intuition sensation

Le fait d'avoir subi cette déchirure, fait qu'une sensibilité particulière peut se développer. Elle est de l'ordre de ce que Rupert Sheldrake appelle le champ morphique. Lire ses livres notamment sur la manière dont les chiens et chats agissent, permet de se rendre compte d'une faculté que nous possédons en tant qu'être vivant.
Il faut pratiquer, être attentif, utiliser son corps comme une grande oreille.
Surgit alors une intuition, une conviction intime de quelque chose de connu, de plaisant auquel être attentif.
Indice d'un lien, mémoire de l'autre.
C'est une question d'expérience.Ce n'est pas une théorie.


LE CULTE DES IBEJI
Dans la langue du peuple Yoruba, IBEJI veut dire jumeau : IBI = né et EJI = deux.
Dans la tradition religieuse des Yoruba, on considère que les jumeaux ont une seule âme, unie et inséparable. Pour cette raison, si un jumeau meurt, la vie du survivant est mise en danger, car son âme n'est plus en équilibre. La colère du jumeau mort peut faire courir de graves risques à toute la famille: en effet, sa colère peut apporter la maladie et la malchance, mais aussi provoquer la stérilité de la mère. Afin, d'éviter ces conséquences néfastes pour la famille, on doit rapidement trouver un moyen pour réunir à nouveau les âmes des jumeaux. Il est donc nécessaire de consulter le BABALAWO et par la suite de commander une petite figure en bois chez un sculpteur: cette figurine sera le siège de l'âme du Jumeau défunt. Le BABALAWO tient alors une cérémonie publique, qui a comme but le transfert de l'âme du jumeau mort dans la figure en bois.
L'IBEJI est donc le gardien de l’âme du jumeau mort. Pour cette raison il est traité avec les mêmes soins attentionnés que le jumeau vivant. Lorsque, par exemple, la mère allaite le jumeau vivant, L’IBEJI est aussi positionné à l'autre sein ;lorsque l'enfant est nettoyé et lavé, l’IBEJI est lavé de même et enduit par la suite avec une masse rougeâtre, appelée CAMWOOD, qui est un mélange de bois rouge broyé et d'huile de palmier.
Théoriquement il n'est donc pas nécessaire de sculpter ces statuettes en bois si les deux jumeaux meurent, car l'union de leurs âmes n'est pas compromise. Mais dans la croyance Yoruba, les jumeaux morts sont dotés de pouvoirs surnaturels, plus puissants que ceux des ancêtres, donc même si les deux bébés meurent, on fait sculpter un couple d'IBEJI, afin d'apporter aux jumeaux des offrandes ou de leur offrir des sacrifices, mais surtout afin qu'ils accordent leur protection à la mère et à la famille entière.
La sculpture des statuettes est effectuée même si un ou tous les deux jumeaux ne devaient pas mourir à la naissance, mais plus tard en bas âge.
Le soin des IBEJI est confié à la mère, qui, dans certaines tribus, les lave régulièrement, les enduit, les nourrit avec une sorte de pâte de haricots. Elle prend soin de gratter fréquemment la croûte qui se forme sur la bouche des IBEJI lorsque cette pâte durcit. C'est encore la mère qui lors de fêtes, de cérémonies ou de visites familiales, porte sur son dos l’IBEJI, en l’enveloppant dans sa tunique, comme s'il s'agissait d'un enfant vivant.
Il est très touchant de voir une ou deux petites têtes d'IBEJI dépassant le bord de la tunique maternelle.
On trouve parfois des marques d'abrasion sur le cou, sur la poitrine, sur les bras ou sur les jambes des statuettes. En effet, en cas de maladies ou de blessures graves dans la famille, on implore l'intercession et l'aide des IBEJI pour le malade, qui, en suivant les prescriptions précises du BABALAWO, doit ingérer un "médicament" composé essentiellement de copeaux d’IBEJI, broyés et mélangés avec un amalgame végétal.
Au moins pendant les premières années, c'est la mère qui soigne les IBEJI et les statuettes sont placées près de son lit. Successivement, elles sont déposées dans le sanctuaire ancestral de la famille, avec les reliques des ancêtres.

http://cabinet.auriol.free.fr/Documents/ibeji.htm

vendredi 29 février 2008

Méditations

Au fil du temps,dans la sphère mentale
J’ai construit mon refuge où j’observe le monde
Mes pensées naviguent,mes idées s’entassent.

Pourtant dans mon histoire,il y a un fanal
Eclairant les images qui devant moi abondent.
Miroir de mon état, elles sont là en masse


Oh mémoire du corps,de mon coté bancal
S’est ouvert un espace que doucement je sonde
Ce n’est plus un tombeau,à travers lui,j’embrasse.

jeudi 21 février 2008

Le syndrome du jumeau perdu

Un nouveau livre vient de paraître sur ce sujet en plus de celui du Dr Imbert, celui de A. Austermann.
Les lire, ouvre l'esprit sans doute. L'essentiel n'est pas dans la la lecture,mais dans le décodage de ses symptômes personnels.
Chacun dans son histoire à des faits marquants qui se sont accumulés et qu'un peu d'attention peut raviver. Ce ne sont pas les autres qui savent quoique ce soit de cette expérience indicible. Le corps a de la mémoire.
Des sensations à nul autres pareilles, existent. Des symboles sont marqués, projetés dans l'environnement, des fantaisies, des lubies même.Tout peut faire indice.
Il suffit de "porter l'attention"d'être présent, conscient à ce qui se passe en dehors de soi,.
Tous les Thomas, les Martin ne sont pas des jumeaux mais ce sont des prénoms indices. Avec d'autres éléments, ils peuvent conduire au fait de l'appartenance.
Mais comme disait Magritte à propos des suppositions sur ses peintures. "Peut-être est-ce une explication mais le mystère demeure".

samedi 12 janvier 2008

Ode à l'autre

Oh mémoire du corps,de cette passagère
partageant simplement,l'espace du moment
Inconnue lisant,je ne sais quel roman

Nostalgie reconnue,rencontre éphémère
Antidote joyeux,étreinte de nos champs
Adieu morosité,grisaille de mes jours

Tu m'as touchée au corps, je suis sur du velours
Délice tatoué,effondrement du temps.


















Hiboux-Création: Michèle Castaigne.