lundi 31 janvier 2011

Secours inattendu

Sous les rayons du soleil qui venaient de dépasser le sommet de la montagne, vers 9h, la glace sur le pare-brise de la voiture était en train de ramollir.
En un tour de main, j’en avais éliminé la couche, puis essayé de lancer le moteur pour ramener la voiture devant le chalet. Il nous fallait charger celle-ci pour le retour au pays et vu la distance le départ immédiat était nécessaire.
Surprise, étonnement, le moteur diesel ne s’était pas mis en route, seul le bruit du démarreur poussif, perçait sous le capot.
Rien, pas une seule explosion salutaire pour la faire démarrer. C’était la panne électrique sans doute, l’étincelle attendue ne se présentait pas.
Avec les 900km à parcourir, au départ de la station, cela se présentait vraiment mal. La tuile quoi. Le pessimisme m’envahi, les ennuis s’additionnaient dans ma tête.
Dans l’équipement de la voiture, je n’avais pas les câbles de batterie nécessaires à un démarrage de secours, nos amis non plus. Les voisins interpellés ne possédaient pas non plus cet accessoire.
La tentative de démarrage par la poussée de quelques mètres ne donna aucun résultat sinon celui de mettre la voiture à l’ombre et il gelait toujours fort..
Un appel à un voisin pour un câble de secours fut lui aussi sans résultat. Il faudrait appeler un dépanneur et à cet endroit, c’était parti pour durer.
Dix minutes après avoir mis des gants pour me réchauffer, je retournais à la voiture quand sur le capot de la voiture stationnée juste derrière je decouvrais
des câbles de batterie soigneusement enroulés dans un sachet en plastique.
Deux hommes s’approchaient de la petite voiture bleue, elle aussi en panne de batterie comme l’indiquait le petit trésor placé sur la voiture.
Petit clin d’oeil du destin, circonstance secoura.
Le démarrage de la voiture devenait de nouveau possible grâce à l’emprunt de l’objet convoité.
Notre ami vient coller don véhicule au nôtre pour permettre la connection et le support de son alimentation, pour renforcer la nôtre défaillante.
La procédure de démarrage fut un succès, après quelques essais et un ou deux nuages de fumée noire témoignant de la difficulté de remettre en route le cycle d’allumage manqué.
Petit miracle tant attendu, soubresaut et ron ron, elle était repartie.
Nous étions sauvés, le retour serait possible. Seule une heure était perdue.
Il ne me restait plus qu’a ranger les câbles, les rendre.Les voisins étaient disparus.
Au moment où je les redéposais sur le capot, une dame, bonnet enfoncé sur la tête, venant de la maison plus bas, vient vers moi. C’était sa voiture.
Perdu dans l’échange verbal et la banalité des phrases, ma nervosité, je la remerciais et l’éloignais.

Ce n’est que plus tard en plein milieu du réveil de la nuit que je constatais, étonné que le contact était mystérieux, proche. Qu’elle avait une manière particulière de prendre contact, d’entrer dans ma bulle, qu’elle était à classer dans la présence longtemps cherchée, celle de la sœur perdue et secourable.
Coup de pouce amical me sortant de l’impasse. Rendez-vous manqué.