jeudi 26 juin 2008

De gauche


Ce personnage féminin qui apparaît dans mes rêves venant,se présentant toujours du coté gauche confirme-t-il un élément de mon histoire.Sans doute y a-t-il le fait que le coté gauche représente déjà l'inconscient et que manifestement ces messages de la nuit en viennent.
Que me dit l'univers à propos de la gauche.
Lundi dernier sur le tram, en cette période où les vacances débutent, les places assises se multiplient.En face de moi,un ami avec qui j'échange les dernières nouvelles. Il se lève pour descendre à l'arrêt, monte en coup de vent une jeune dame. Elle vient s'asseoir à ma gauche, me frôle subtilement. L'inertie donnée par ces nouveaux trams est vraiment forte. Elle est enveloppée d'un parfum étonnant, ce n'est pas l'habitude des navetteurs. Comme pour attirer l'attention sur elle. Au réveil ce matin là, une même scène, coté gauche m'avait tiré du sommeil. Ma visiteuse virtuelle se concrétisait deux heures plus tard. Ce n'est vraiment pas tous les jours que de telles coïncidences arrivent.
Présage joyeux,amusant pour débuter la semaine.

Deux jours plus tard,au retour, c'est une jeune africaine qui s'agite à ma gauche et me touche tout le long du trajet, ne gardant pas la discrétion d'usage.
En écrivant sur son bout de papier, presque chaque fois qu'elle va a la ligne, un petit coup de coude léger, discret.
Je laisse faire, pourquoi ne pas accepter ce petit massage à gauche. Cherche-t-elle le contact, je reste dans ma bulle sans plus en poursuivant ma lecture.
En re parcourant le blog je constate que dans le couple en résine photographié ( Création Michèle Castaigne) , la femme se situe à gauche, discrète, les yeux fermés comme dans un autre monde.
Elles viennent ces chouettes, de la nuit.
Symbolise-t-elle que ma jumelle à véçu à ma gauche le temps de sa présence. Mémoire de forme engrammée qui se réveille à ce doux souvenir.
Mon coté gauche est comme une oreille qui cherche le contact,comme une coupe en creux qui attend depuis longtemps qu'elle revienne.Mon coté gauche est comme un aimant qui attire l'autre en creux qui a la même demande de réunification.

samedi 21 juin 2008

Amiotiquement vôtre

Nous sommes issus du monde aquatique, où il n’y avait pas de conscience,de mental,dans une semi obscurité,les images extérieures n’existaient pas. C’était un monde de sensations et de bruits. Une sorte de chaos organisé tendu vers un objectif précis, la vie.
Notre corps en construction, a réagi à son milieu, le milieu l’a influencé et la mémoire de ces événements s’est inscrite dans nos cellules, nos muscles.
Notre chemin vers la conscience,s’est déroulé dans l’inter-action avec la mère, le père, l’environnement, dans la lumière lentement, nous sommes entrés dans la communication puis nous avons pris conscience.
Notre expérience in utero est inaccessible mentalement, pourtant nous pouvons l’imaginer, nous en faire une représentation par les faits que notre inconscient puissant projette dans notre environnement.
Les rêves peuvent aussi représenter une mise en scène nocturne, propice, en l’absence de lumière et de mouvement, d’actions de cette histoire.
Nous pouvons y lire, en décalage, via les symboles, les mythes, les messages que nous envoie l’inconscient.
Nous pouvons également,dans le registre extérieur, lire les événements, les mise en scène dans notre entourage immédiat, les rencontres que nous faisons au cours du temps, comme un rêve éveillé qu’il nous faudra interpréter.
Ce passage par le monde extérieur, m’a été rendu perceptible entre autres, par une petite œuvre d’art, que j’ai fabriquée avec deux pierres qui représentaient plus ou moins des têtes. L’une avait la taille d’un pamplemousse,l’autre la taille d’une fraise. Le support pour les présenté, l’une a coté de l’autre,était un bout de bois rectangulaire d’une quinzaine de cm.Le montage était placé sur une petite bibliothèque séparant le living en deux.
C’était bien la première fois que cette envie m’avait traversée.
Pendant des mois, le montage était resté en place dans le décors familial jusqu’au jour où j’appris par un collègue l’hypothèse de ma gémellité perdue in utero.
Qu’elle ne fut pas alors ma surprise face à ce petit montage, qui comme une prémonition, comme un acte inconscient préparait le terrain, J’avais représenté le symbole de ce qui me travaillait depuis des années.
Et ce n’était pas le premier indice, en plus de cette clé de décodage, une liste impressionnante d’autres indices étaient présents dans mon entourage.
Il y avait en moi, la nécessité de mettre en mots cet événement, de mettre en acte ce qui était la charge lourde de l’événement qui m’avait marqué.Un force me poussait à chercher, a résoudre cet énigme, de mettre à la conscience ce qui parasitait mon unité.
Comme il n’y avait pas de mots pour exprimer cet indicible,c’était par les images et les sensations, les messagers féminins ou masculins que les messages m’étaient envoyés.
Cette période de mon temps, n’était accessible que par la sensation, l’intuition. Il n’y avait pas de conscience mais des faits corporels, émotionnels.
Pour entrer pleinement dans ce monde, après cette tragédie si difficile pour nous, il faut emprunter le chemin du symbole, de la sensation.
C’est ainsi que des techniques modernes se présentent,en plus des canaux traditionnels qu’on été la peinture, l’écriture, la poésie.
A présent la kinésiologie,l e rebirth, la PCI, la méthode des cuirasses et bien d’autres techniques corporelles sont à disposition

Notre corps cherche à se soulager de cette souffrance qui ne nous appartient pas, qui est due à la complexité de la vie et de ses tentatives manquées d’assurer absolument et par devers nous la reproduction de l’espèce humaine.
Notre corps veut porter à notre conscience la nécessité de reparcourir, de réparer ces états qu’il ne souhaite pas nous voir porter, un peu comme un service après ventes assurant la garantie de bon fonctionnement.

Notre corps veut se soulager de cette souffrance, de cet indicible qui nous coupe en deux, il veut la réalisation de notre unité bien mise à mal par cette gémellité manquée qui pourrait d’ailleurs être un des fondements nécessaires pour obtenir les succès que la vie s’octroie. deux tentatives pour une réussite.
Il nous presse de prendre conscience, de comprendre les symptômes, les projections, les lapsus, les tensions, le stress qui nous empêche de poursuivre notre individualisation.
Mais ne sommes nous pas là avec nos peurs, nos angoisses, nos interventions intempestives et celles de ceux qui croient savoir, pour freiner le plus possible ce processus de guérison.
Pour ceux qui sont dans cette déchirure de la gémellité, il suffit de lire les signes qui nous sont donnés, de leur trouver un sens en les accumulant comme le fait la police dans une enquête criminelle.
Le soulagement de la tension, le Aha permet de mesurer la justesse, de s’assurer de la vérité de la démarche. L’apaisement suit, preuve de la justesse de l’hypothèse.

lundi 9 juin 2008

Oeil de Dieu



Cette image appellée œil de Dieu, prise par Hubble, m’est venue d’un contexte différent mais elle apparaît au bon moment, d’une manière étonnante.

Elle pourrait appartenir à la symbolique VTS. La nature nous a laissé vivre,naître à partir de l’obscurité, comme une perle vivante,seul.
Louons le seigneur pour cette vie qui nous habite,qui a été possible.
Donnons la main à ceux qui souffrent de leur autre part manquante. La vie est nôtre,marchons pas à pas selon notre destin,vers la lumière,comme une promesse qui s’accomplit aussi au nom de l’autre, notre alter ego, notre ange gardien.
Comme Castor et Pollux dans la légende, l’un est sur la terre,l’autre est dans le ciel.
Un seul est dans la lumière pour deux..

jeudi 5 juin 2008

Le flash















En face du petit raidillon, la porte cochère d’une ancienne ferme dans laquelle j’avais manqué d’être partenaire d’un projet pour un logement groupé. La porte rouge et blanc, en cet instant matinal, semble avaler la route. 
La route est langue de cette bouche.
Une amie habite le corps du logis, longtemps nous avons partagé profondément, parfois nous faisions des ballades comme frère et sœur. Nous partagions des rêves. Une foi profonde nous, était commune.
Depuis quelques temps, ce n’est plus la même chose, un espace s’est installé entre nous. Dommage, cette distance se marque de plus en plus mais qu’y faire, nos chemins longtemps parallèles s’écartent de plus en plus.

La porte striée,rouge et blanc apparaît entière dans toute sa fraîcheur, c’est un beau spectacle, elle est comme une bouche immense qui n’avale plus les chars remplis de paille, de foin, elle est devenue un habitat groupé, seul les piétons la traversent.

Une confidence de cette amie me traverse l’esprit. « Elle est enfermée dans une pièce noire, elle hurle de peur, d’angoisse. » C’est une punition de sa mère quand elle était enfant. Celle-ci la rejette, elle a trois quatre ans.

Qu’une mère soit dans un tel état me trouble à nouveau.
Une hypothèse me traverse. Et si au lieu d’y voir sa fille, elle y voyait, sa jumelle perdue, dans une identification fantasmatique.
Un peu comme ma peur à moi, de toucher mes enfants bébés, les bébés de mes frères et sœurs.
Peur d'approcher mes sensations de survivant, les sensations du stress intra-utérin.
Stress qui a tout a fait disparu et que je n’ai pas ressenti avec  mon dernier petit fils.

Si sa mère était une jumelle survivante, projetant sur sa fille, ce qu’elle a vécu dans le ventre de sa mère. Le rejet de l’être en train de mourir, celui dont il faut s’éloigner absolument pour ne pas être entraîner avec lui, celui qu’il faut garder à distance.

Sensation incontrôlable par la raison car viscérale, engrammée à tout jamais dans son corps.
Le danger ultime, il faut s’en protéger, il faut fuir l’évanescence, la maladie et la mort de l’être à coté.

Télescopage du temps. Sensation hors d’une structure du temps.
Pourquoi cette pensée me traverse-t-elle ? Pourrait-elle l’entendre et être délivrée de ce poids sur lequel elle ne sait mettre des mots.
Mystère une fois encore. Hypothèse toujours.

lundi 2 juin 2008

Le rêve du matin

Et ce n’était pas le seul indice du jour. Il y avait eu le matin même venant de la nuit, le rêve que j’avais pu cueillir. Alors que mes images nocturnes se faisaient rares, depuis quelques semaines, j’avais été servi quelques heures avant le café.
« Dans le rôle d’un sauveteur,je portais une femme relativement légère, de petite taille, de la taille d’une amie de longue date, Lionnelle, elle n’avait pas de poids. Sa tête étant du coté gauche et je la transportais à bout de bras. Sur un trottoir, j’étais entré jusqu’aux genoux dans une flaque d’eau, puis j’en sortais rapidement pour poursuivre le chemin et entrer enfin dans une sorte de gare routière, souterraine, immense grotte. L’endroit portait le nom d’un lieu de ma jeunesse, nom d’une piscine en centre ville.
Alors que le récit était épars, que seules quelques images étaient conscientes, je le ressenti quand même comme significatif, notamment à propos de la femme.
Alors que dans les rêves précédents, elle était seulement apparue proche, dans mon champ d’intimité, à gauche toujours, voilà qu’elle portait à présent un nom et que le contact était ferme. Je l’avais sur les bras.
Il y avait une suggestion de prise de contact des éléments masculins et féminins. Ceux-ci devenaient proches, se rencontraient, entraient en conjonction.
L’endroit de destination était aussi symbolique, par son nom, il désignait une piscine et l’espace était une grotte.
J’y lisais, à présent dans mon imaginaire la forme, le symbole de l’utérus, de la terre mère.

Ma jumelle longtemps part de moi, mais éloignée de ma conscience, j’étais invité à la rendre à son destin. La part d’elle en moi, je la portais moi le survivant, à l’endroit où nous avions cohabités.
Moi le jumeau survivant, j’avais à en faire le deuil, à m’en séparer.
Etait-ce la lecture de D.W. Winnicott du début du mois qui avait déclenché ce processus. Ces images nocturnes, étaient - elles réactivées par la relecture sur le train du chapitre qui m’avait touché en début de mois.
De toute manière d’apprendre par lui, qu’un de ses patients avait exprimé dans une séance de psychanalyse, une dissociation entre l’élément masculin et féminin en lui, m’avait touché profondément. Un élément féminin en lui parlait à son psychanalyste.
Il était possible qu’en moi, une part féminine existe et agisse parallèlement, me squatte pour le dire autrement, cherche aussi son existence psychique qu’elle n’avait pu développer dans son corps devenu évanescent et qu’elle poursuivait en moi.

C‘était un travail de mémoire qui n’avait rien à voir avec la théorie psychanalytique qu’il pouvait mettre en évidence. C’était d’une autre nature, une sorte de conte, de fantaisie thérapeutique.
Ces moments me confirmaient, me donnaient une fois encore l’assurance de ce qu’avait été pour moi l’hypothèse du VTS.
J’étais structuré doublement, ma part réelle et ma part virtuelle, et le chapitre du livre « Jeu et réalité, » m’avait apporté le filtre d’analyse me permettant d’en sortir. Les images et les coïncidences avaient fait le reste et me conduisaient vers plus unité.

D.W. Winnicot « Jeu et réalité » Folio Essai V La créativité et ses origines. §§ 2 Clivage des éléments masculins et féminins chez l’homme et chez la femme.(cas clinique page 140)