samedi 14 février 2009

L'élément masculin.

La réflexion de mon ami m’avait ouvert un nouveau point de vue et proposé le fil rouge du champ masculin. Son groupe de chant d’une douzaine d’hommes que je n’avais pas eu l’occasion encore d’écouter avait été dissous.
L’énergie masculine pure où il se ressourçait avec disparu.
En miroir, ma présence dans un groupe de chant sacré où j’étais le seul homme s’imposa comme un appauvrissement de mon champ masculin.
N’était-ce pas la raison principale de ma difficulté à trouver ma voix et de la lassitude qui s’annonçait, chaque fois un peu plus.
L’élément masculin était entré en force dans ma vie de ces derniers jours, par deux fois successivement, j’avais partagé, en tête à tête, le repas avec un ami.
Au premier, j’avais émis l’hypothèse que lui aussi, probablement dans sa quête impossible a achever, malgré une psychothérapie et la dépression qui le maintenait chez lui, pouvait être concerné par le syndrome du jumeau perdu.
Avec second, le lendemain, j’étais dans le rôle inverse, c’était cet ami qui m’avait, il y a maintenant quatre ans dit, en début d’après-midi autour d’un café. « Ne serais tu pas un jumeau esseulé. »
Double rendez-vous, double lien. Étonnement de le constater à posteriori.
Il n’y avait pas que dans la réalité une activation des champs.
Mon rêve précédent interrogeait aussi le masculin, puisque l’élément féminin avait reçu son porte nom..
Cette quête éperdue de la survivante que pouvait aussi signifier ma participation au groupe du chant semblait m’avoir entrainé trop loin dans la nature qui m’était pas la mienne. Cet élément féminin extérieur prenait trop d’énergie, il me fallait redresser dès que possible la barre et reprendre place dans le champ énergétique masculin qui depuis si longtemps avait été en friche.
Indice encore avant de reprendre la plume sur la table de la cuisine, j’avais brisé trois bogues d’amandes, dont la deuxième contenait des fruits jumeaux. Symbole encore à décoder ou a mémoriser.

mercredi 11 février 2009

Le rêve négligé

Rêve de Février,

Au déjeuner,des images du dernier rêve étaient revenues en surface étonnamment comme pour insister car je n’avais pas estimé nécessaire,une demi-heure plus tôt de noter les bribes de l’histoire telle qu’elle était apparue. D’une certaine manière, je l’avais négligée.
Elles étaient revenues mais avec en plus, sous-jacent comme un début d’interprétation, ou plus tôt une suggestion, une traduction même de ce groupe de personnes qui m’entouraient.
Dans le cadre d’une fédération où j’avais travaillé précédemment, ils y avaient des secteurs bien distincts,comme les différentes facettes d’une réalité.
L’interaction principale était avec une femme qui avait négocié et obtenu son badge ,sa nominette que j’apercevais sur son corsage, bien blanche.
A coté, des hommes au nombre de trois apparemment faisaient partie du groupe et j’expliquais à l’un deux la nature de l’association,constituée de secteurs d’activité bien différentes, chacune avec son identité. Il était bien présent et reconnu au minimum par la conversation tenue entre lui et moi.
L’idée sous-jacente portait sur une sorte de fratrie, en voie d’être reconnue du coté des hommes,puisque la femme était nommée.
Curieusement, à la fête du jour avant, l’échange particulier avec un ami, longtemps distant, avait comme activé le champ intra-utérin et j’étais à deux doigts de lui proposer pour son mal-être l’hypothèse du jumeau survivant.
Est-ce que ce champ n’avait pas remis au jour une quête à poursuivre, autour d’une présence multiple dans mon lointain passé.

dimanche 1 février 2009

La jumelle (*)










…, à l’occasion d’un week-end de Biodanza, je fais la connaissance,parmi les participants,d’une charmante jeune femme avec laquelle je sympathise spontanément. Quelques mois plus tard, nous nous revoyons dans le cadre d’un week-end de Biodanza. C’est pareil : la même sympathie nous rapproche.
Nous faisons plus ample connaissance, et j’apprends qu’elle habite dans la région, près de chez moi. Quelques jours plus tard, nos chemins se croisent à nouveau,et je l’invite à prendre un café dans un bistro des environs. Nous passons un moment agréable ensemble à discuter de tout,de rien, de hobbies,de boulot, de chemin de vie… Je me sens comme hors du temps depuis qu’elle est face à moi. Une sorte de complétude inexplicable. Elle aussi a l’air de vivre la même chose. Au moment de nous quitter, nous nous prenons dans les bras, et lorsque nous nous séparons,elle me touche le visage avec tendresse. A cet instant,une lame de fond naît dans mon ventre,roule dans ma poitrine, et fait jaillir des larmes dans mes yeux hagards. Un véritable séisme m’a ébranlé de part en part. Pareil pour elle.
Hébétés, nous nous regardons sans comprendre Puis je sens dans mon corps
une sorte d’alignement nouveau,un rassemblement, un apaisement. L’impression indescriptible qu’une quête éperdue de plusieurs siècles prend fin.
Cette femme qui me touche au visage est ma sœur, ma vraie sœur ! Celle du tunnel de schiste. Mes rêves éveillés de séparation n’étaient pas des métaphores : c’était une vérité dans mon corps,mes cellules, mon sang, ma chair. Mon univers bascula. Ce qui se passa en moi en cet instant annula d’un coup des tonnes de souffrances accumulées, des années d’errances.
Muriel avait des grosses difficultés à mettre en mots ce qu’elle vivait. Il lui fallut quelques jours pour arriver aux mêmes conclusions : elle avait retrouvé en moi un frère qui mettait fin à un vide pour lequel elle aussi avait parcouru un long chemin.
À dater de ce jour, ma vie ne fut plus jamais la même. Je m’étais déjà reconstitué une famille avec mes beaux-parents, beau-frère et belles sœurs. Là, je me découvrais un lien bien à moi,pas le résultat d’une alliance ; celui de la gémellité.
Tout alla alors très vite. L’élan pour la vie était là.
Une force nouvelle s’emparait de moi,me poussait vers l’avant,balayant d’un revers de main, toutes les constructions mentales qui m’avaient aidé à vivre jusqu’alors, comme autant de béquilles désormais inutiles.
..
(*)Extrait : Naissance d’un chaman. Philippe Lenaif - p221-222
Ed. Le souffle d’Or-Mars 2007