dimanche 6 avril 2008

Intuition sensation

Le fait d'avoir subi cette déchirure, fait qu'une sensibilité particulière peut se développer. Elle est de l'ordre de ce que Rupert Sheldrake appelle le champ morphique. Lire ses livres notamment sur la manière dont les chiens et chats agissent, permet de se rendre compte d'une faculté que nous possédons en tant qu'être vivant.
Il faut pratiquer, être attentif, utiliser son corps comme une grande oreille.
Surgit alors une intuition, une conviction intime de quelque chose de connu, de plaisant auquel être attentif.
Indice d'un lien, mémoire de l'autre.
C'est une question d'expérience.Ce n'est pas une théorie.


LE CULTE DES IBEJI
Dans la langue du peuple Yoruba, IBEJI veut dire jumeau : IBI = né et EJI = deux.
Dans la tradition religieuse des Yoruba, on considère que les jumeaux ont une seule âme, unie et inséparable. Pour cette raison, si un jumeau meurt, la vie du survivant est mise en danger, car son âme n'est plus en équilibre. La colère du jumeau mort peut faire courir de graves risques à toute la famille: en effet, sa colère peut apporter la maladie et la malchance, mais aussi provoquer la stérilité de la mère. Afin, d'éviter ces conséquences néfastes pour la famille, on doit rapidement trouver un moyen pour réunir à nouveau les âmes des jumeaux. Il est donc nécessaire de consulter le BABALAWO et par la suite de commander une petite figure en bois chez un sculpteur: cette figurine sera le siège de l'âme du Jumeau défunt. Le BABALAWO tient alors une cérémonie publique, qui a comme but le transfert de l'âme du jumeau mort dans la figure en bois.
L'IBEJI est donc le gardien de l’âme du jumeau mort. Pour cette raison il est traité avec les mêmes soins attentionnés que le jumeau vivant. Lorsque, par exemple, la mère allaite le jumeau vivant, L’IBEJI est aussi positionné à l'autre sein ;lorsque l'enfant est nettoyé et lavé, l’IBEJI est lavé de même et enduit par la suite avec une masse rougeâtre, appelée CAMWOOD, qui est un mélange de bois rouge broyé et d'huile de palmier.
Théoriquement il n'est donc pas nécessaire de sculpter ces statuettes en bois si les deux jumeaux meurent, car l'union de leurs âmes n'est pas compromise. Mais dans la croyance Yoruba, les jumeaux morts sont dotés de pouvoirs surnaturels, plus puissants que ceux des ancêtres, donc même si les deux bébés meurent, on fait sculpter un couple d'IBEJI, afin d'apporter aux jumeaux des offrandes ou de leur offrir des sacrifices, mais surtout afin qu'ils accordent leur protection à la mère et à la famille entière.
La sculpture des statuettes est effectuée même si un ou tous les deux jumeaux ne devaient pas mourir à la naissance, mais plus tard en bas âge.
Le soin des IBEJI est confié à la mère, qui, dans certaines tribus, les lave régulièrement, les enduit, les nourrit avec une sorte de pâte de haricots. Elle prend soin de gratter fréquemment la croûte qui se forme sur la bouche des IBEJI lorsque cette pâte durcit. C'est encore la mère qui lors de fêtes, de cérémonies ou de visites familiales, porte sur son dos l’IBEJI, en l’enveloppant dans sa tunique, comme s'il s'agissait d'un enfant vivant.
Il est très touchant de voir une ou deux petites têtes d'IBEJI dépassant le bord de la tunique maternelle.
On trouve parfois des marques d'abrasion sur le cou, sur la poitrine, sur les bras ou sur les jambes des statuettes. En effet, en cas de maladies ou de blessures graves dans la famille, on implore l'intercession et l'aide des IBEJI pour le malade, qui, en suivant les prescriptions précises du BABALAWO, doit ingérer un "médicament" composé essentiellement de copeaux d’IBEJI, broyés et mélangés avec un amalgame végétal.
Au moins pendant les premières années, c'est la mère qui soigne les IBEJI et les statuettes sont placées près de son lit. Successivement, elles sont déposées dans le sanctuaire ancestral de la famille, avec les reliques des ancêtres.

http://cabinet.auriol.free.fr/Documents/ibeji.htm

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